Chers habitants,
Lors du Conseil Municipal du 13 février 2025, la municipalité a présenté le rapport d’orientation budgétaire (ROB) 2025 à travers plusieurs visuels annonçant des mesures ambitieuses et des chiffres apparemment rassurants. Cependant, derrière ces affichages séduisants se cachent de nombreuses zones d’ombre, des incohérences et des incertitudes sur la viabilité et l’efficacité des politiques annoncées.
Le Groupe Union Centriste a pris le temps d’étudier en profondeur ces propositions. Nos analyses mettent en évidence des failles importantes :
- Des recettes principalement exceptionnelles ou temporaires qui ne garantissent pas la stabilité financière à long terme.
- Des investissements déséquilibrés, concentrés sur certains secteurs sans réelle prise en compte des besoins essentiels des habitants.
- Une gestion des ressources humaines qui, malgré des revalorisations salariales, ne résout pas les problèmes structurels du personnel municipal.
- Une maîtrise des dépenses de fonctionnement affichée mais sous-estimant les charges futures liées à la fusion des communes.
- Des promesses de services améliorés sans détail sur la faisabilité, les délais ou les coûts réels.
Ces éléments soulèvent des doutes légitimes sur la sincérité et la transparence des choix budgétaires de la majorité municipale.
➡️ C’est pourquoi nous vous invitons à lire attentivement nos réponses détaillées sur les sept visuels présentés par la municipalité. Notre objectif est simple : vous apporter des informations claires, factuelles et sans langue de bois pour que chacun puisse comprendre les véritables enjeux derrière les chiffres.
Ne vous contentez pas des apparences. Prenez connaissance de nos analyses et faites-vous votre propre opinion. Les décisions prises aujourd’hui engagent l’avenir de notre commune et méritent une information complète et sans complaisance.
Le Groupe Union Centriste reste mobilisé et vigilant pour défendre vos intérêts.
➡️ Consultez nos réponses et restez informés. Votre avis compte.
Pascal Kouppé de kermatin
Président du groupe Union Centriste Republicain et Divers Droite
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Réponse au rapport d’orientation budgétaire 2025 sur les impôts locaux – Conseil Municipal du 13 février 2025
Chers habitants,
La municipalité met en avant dans ce rapport un engagement tenu sur les impôts locaux, en soulignant la stabilité des taux à Saint-Denis et la baisse significative prévue pour Pierrefitte. Bien que ces mesures puissent apparaître favorables aux contribuables, plusieurs éléments nécessitent d’être précisés et questionnés.
1. Saint-Denis : Une stabilité des taux qui mérite d’être relativisée
La municipalité annonce 0 % d’augmentation du taux de la part communale de la taxe foncière pour la cinquième année consécutive à Saint-Denis. Si cette stabilité peut sembler positive, elle ne prend pas en compte l’évolution des bases fiscales, souvent revalorisées automatiquement par l’État. Les habitants pourraient ainsi voir leur impôt augmenter malgré des taux inchangés.
Il est également important de rappeler que la stabilité du taux ne garantit pas une stabilité de la charge fiscale globale pour les ménages, notamment en cas d’évolution des taxes annexes ou des services publics payants.
2. Pierrefitte : Une baisse de 20 % du taux de taxe foncière avec des effets à surveiller
- La baisse annoncée de 20 % du taux de la taxe foncière à Pierrefitte est une mesure significative qui bénéficierait à 6 000 foyers. Cette réduction est sans aucun doute un soulagement pour de nombreux ménages.
- Toutefois, une question majeure reste sans réponse : comment cette baisse sera-t-elle compensée dans le budget communal ?
Si la diminution des recettes fiscales n’est pas équilibrée par d’autres sources de revenus, elle pourrait entraîner des coupes dans certains services publics ou retarder des investissements nécessaires.
Il est essentiel que la municipalité précise si cette mesure est soutenable sur le long terme ou si elle risque de générer des déséquilibres financiers dans les prochaines années.
De plus, il serait important de savoir quels types de foyers sont concernés : cette mesure bénéficie-t-elle principalement aux propriétaires occupants modestes ou à des catégories de contribuables plus aisées ?
Si la municipalité présente ces annonces comme des victoires fiscales, il est important de regarder au-delà des taux affichés. Une stabilité apparente ou une baisse ponctuelle ne suffisent pas à garantir une gestion saine et durable des finances communales.
Les habitants sont en droit d’attendre des réponses claires sur :
L’impact réel sur leur facture (prise en compte des bases revalorisées et autres taxes).
Les compensations financières prévues pour éviter des baisses de services publics.
La soutenabilité de ces choix budgétaires sur le long terme.
En matière fiscale, la transparence doit primer. Des mesures annoncées comme favorables ne doivent pas masquer des effets indirects négatifs sur les investissements ou la qualité des services publics.
Restons vigilants et exigeons des explications précises pour que les promesses d’allégement fiscal ne se traduisent pas demain par des hausses ailleurs ou des réductions de prestations essentielles.
Je vous remercie de votre attention.
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Chers habitants,
Le rapport d’orientation budgétaire présenté par la municipalité souligne une gestion qu’elle qualifie de saine de la dette communale avec des éléments chiffrés sur l’emprunt, la capacité de désendettement et les conditions de financement. Si ces chiffres sont encourageants sur certains aspects, une analyse attentive permet de mieux mesurer les enjeux réels pour notre commune nouvelle.
Ce qui est annoncé :
- Un montant d’emprunt en 2025 entre 15 M€ et 20 M€ pour financer un plan d’investissement de 70 M€.
- Une capacité de désendettement évaluée à 6 ans, en dessous du seuil critique des 8 ans.
- Des conditions d’emprunt améliorées en raison d’une situation financière jugée saine.
- La fin des emprunts structurés pour limiter les risques liés à la volatilité des taux.
Ce que cela signifie réellement :
Un recours significatif à l’emprunt qui engage l’avenir
➡️ Bien que le recours à un emprunt de 15 à 20 M€ soit justifié par la nécessité de financer des investissements, il représente près de 30 % du plan d’investissement global. Cela signifie que la commune s’endette à un niveau important, ce qui engagera les finances des prochaines années.
➡️ Une vigilance s’impose pour que cette dette soit utilisée sur des projets réellement prioritaires et porteurs d’améliorations concrètes pour les habitants.
Capacité de désendettement sous contrôle, mais sous surveillance
➡️ Le rapport affiche une capacité de désendettement de 6 ans, ce qui est inférieur au seuil d’alerte des 8 ans. Cependant, cette donnée reste sensible aux fluctuations des recettes (notamment les dotations de l’État et les subventions), dont la stabilité n’est pas garantie.
➡️ Tout retard ou diminution de ces recettes pourrait rapidement allonger cette capacité de désendettement au-delà des seuils prudents.
Des conditions d’emprunt favorables… sous réserve de la conjoncture
➡️ L’amélioration des conditions d’emprunt est positive, mais repose sur des facteurs extérieurs comme l’évolution des taux d’intérêt sur les marchés. Si ceux-ci venaient à augmenter, la charge de la dette pourrait peser davantage sur le budget de fonctionnement.
La fin des emprunts structurés : une décision responsable mais attendue
➡️ Mettre fin aux emprunts à risque est une décision de prudence saluée, mais qui aurait dû être anticipée bien avant. La commune doit maintenant veiller à ce que ses futurs emprunts soient simples, transparents et sécurisés.
Bien que la commune affiche une gestion de la dette maîtrisée sur le papier, cette situation reste fragile et dépendante de nombreux paramètres économiques et financiers. L’endettement doit être utilisé avec prudence et exclusivement pour des projets d’investissement véritablement utiles et urgents pour nos habitants.
Notre vigilance doit rester de mise pour éviter un endettement excessif qui pèserait sur les générations futures et pour garantir la transparence sur l’utilisation des fonds empruntés.
Continuons à demander des comptes précis sur les choix d’investissements et la gestion de notre dette commune.
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Chers habitants,
La municipalité met en avant, dans ce rapport, des politiques unifiées à l’échelle de la commune nouvelle, avec des thématiques variées allant de l’éducation à la sécurité en passant par l’habitat et la communication municipale. Si cette volonté d’harmonisation peut sembler positive, il apparaît, à l’examen des annonces, que ces propositions relèvent davantage de l’affichage politique que de mesures concrètes et abouties.
1. Élargissement de la gratuité de la cantine : Un calendrier tardif et des incertitudes d’application
➡️ L’annonce de l’élargissement de la gratuité de la cantine aux élèves de CM1 et CE2 à Pierrefitte à la rentrée de septembre 2025 pose question. Pourquoi ce délai si long alors que la gratuité est déjà en place à Saint-Denis ? Cette différence de traitement contrevient au principe d’égalité des usagers du service public.
➡️ Aucun élément du rapport ne précise le budget prévu pour accompagner cette mesure, ni les adaptations nécessaires dans les établissements pour répondre à une fréquentation accrue. L’absence d’une estimation des coûts de fonctionnement et d’encadrement laisse craindre une mesure improvisée.
➡️ De plus, aucune information n’est donnée sur la qualité des repas servis, alors que la gratuité ne doit pas se faire au détriment de l’équilibre nutritionnel des élèves.
2. Déploiement du Service Communal d’Hygiène et de Santé et accompagnement social : Des annonces générales sans données chiffrées
➡️ Si la lutte contre l’habitat indigne est saluée, le rapport ne détaille ni le nombre de logements visés ni le calendrier des interventions. Sans ces précisions, il est impossible d’évaluer l’efficacité réelle de cette mesure.
➡️ L’accompagnement social spécialisé annoncé est flou : combien de travailleurs sociaux seront mobilisés ? Quels dispositifs d’hébergement temporaire sont prévus pour les habitants évacués des logements insalubres ? Ce manque de transparence nuit à la crédibilité de l’action municipale.
➡️ Cette approche semble davantage orientée vers la gestion de l’urgence que vers une politique structurelle et durable du logement.
3. Sécurité : Un affichage de service permanent mais un manque de moyens précisé
➡️ La réunion des deux polices municipales avec un passage à un service opérationnel 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 est annoncée comme une avancée majeure. Pourtant :
Aucun élément chiffré n’est présenté sur le coût de ce dispositif (recrutements, heures supplémentaires, équipements, formation).
La réalité du terrain montre que le recrutement des agents reste difficile et que des postes sont souvent non pourvus. Cette promesse pourrait se heurter à la pénurie de candidats.
Le rapport n’aborde pas la question des temps de réponse réels et des moyens logistiques pour assurer une couverture territoriale équitable entre Saint-Denis et Pierrefitte.
➡️ L’absence d’un plan clair de coordination avec la Police Nationale pose également question sur la cohérence de la politique de sécurité globale.
4. Mutualisation des fonctions supports et communication : Une logique de rationalisation sans évaluation des impacts
➡️ La mutualisation des fonctions supports (ressources humaines, finances, informatique) est présentée comme un gage d’efficacité. Or, les expériences similaires montrent souvent que ces réorganisations entraînent :
Des dysfonctionnements temporaires avec des délais allongés dans le traitement des dossiers.
Un alourdissement de la charge de travail pour les agents, déjà en souffrance dans certains services.
Une dégradation du service rendu aux usagers si les équipes ne sont pas correctement formées ou si la transition est précipitée.
➡️ Concernant le magazine municipal unifié avec deux éditions distinctes, la pertinence d’un tel projet interroge. Est-ce bien la priorité ? Quels seront les coûts d’impression, de distribution et de rédaction ? Ne serait-il pas plus judicieux d’investir dans des canaux numériques plus réactifs et moins coûteux ?
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Chers habitants,
Ce rapport met en avant la maîtrise des dépenses de fonctionnement pour l’année 2025, avec des dépenses estimées à 295 millions d’euros (+1,9 % par rapport à 2024), une revalorisation salariale de 1,8 million d’euros pour les agents, et une masse salariale de 166 millions d’euros incluant 2,2 millions d’euros de hausse imposée par l’État. Si ces chiffres semblent témoigner d’une gestion rigoureuse, plusieurs faiblesses et interrogations se dégagent à la lecture détaillée du document et des interventions antérieures sur le sujet.
1. Une hausse des dépenses de fonctionnement sous-estimée face aux besoins croissants
➡️ Bien que la hausse soit limitée à +1,9 %, cette augmentation paraît insuffisante pour couvrir :
L’évolution des coûts liés à la fusion des deux communes, qui génère des charges supplémentaires non détaillées.
L’augmentation des besoins en services publics (éducation, sécurité, propreté) dans un contexte de population croissante.
L’inflation réelle sur les coûts des services municipaux, potentiellement supérieure à cette estimation.
➡️ Aucune précision n’est donnée sur les secteurs impactés par cette maîtrise des dépenses. Quels services risquent de voir leur budget réduit au détriment de la qualité pour les habitants ?
2. Revalorisation salariale des agents : Une avancée qui ne résout pas les problèmes structurels
➡️ La revalorisation annoncée de 1,8 million d’euros est liée à la création de la commune nouvelle. Bien que cette mesure soit positive pour les agents, elle ne répond pas aux problèmes structurels identifiés dans les documents précédents :
L’absentéisme élevé et les conditions de travail dégradées signalées à plusieurs reprises.
La charge de travail accrue liée aux mutualisations des services sans accompagnement suffisant.
Les problèmes de recrutement, avec des postes vacants non pourvus, affectant la qualité du service rendu aux habitants.
➡️ Cette revalorisation apparaît comme un geste ponctuel qui ne s’attaque pas aux causes profondes du malaise du personnel municipal.
3. Masse salariale de 166 millions d’euros : Une évolution à surveiller
➡️ Avec 166 millions d’euros dédiés aux salaires, la masse salariale représente une part importante du budget de fonctionnement. Si la rémunération des agents est essentielle, il est légitime de se questionner sur :
L’évolution des effectifs : Combien de postes supplémentaires ont été créés et sont-ils justifiés par les besoins réels de la population ?
Les coûts indirects liés à la réorganisation des services : formations, indemnités de mobilité, etc.
L’efficacité de la gestion des ressources humaines pour éviter des dépenses non maîtrisées.
➡️ Le rapport n’indique pas si des mesures d’optimisation sont prévues pour éviter que cette masse salariale ne devienne insoutenable dans les années à venir.
4. Hausse imposée de 2,2 millions d’euros pour les cotisations retraite : Une contrainte budgétaire sans solution présentée
➡️ La hausse de 2,2 millions d’euros liée à la cotisation retraite est imposée par l’État, mais le rapport :
Ne précise pas comment cette charge supplémentaire sera absorbée dans le budget.
N’indique pas si des réductions sur d’autres dépenses seront nécessaires, ni quels services pourraient en pâtir.
Ne mentionne aucune anticipation pour les années futures, alors que cette charge est amenée à perdurer.
➡️ Sans plan d’action clair, cette augmentation pourrait peser sur d’autres domaines essentiels.
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Chers habitants,
Le rapport d’orientation budgétaire met en avant trois axes considérés comme prioritaires pour 2025 : l’éducation, la sécurité et le logement. Bien que ces thématiques soient essentielles, l’examen des chiffres et des annonces révèle plusieurs faiblesses et zones d’interrogation.
1. Éducation : des investissements conséquents mais inégalement répartis
➡️ La municipalité annonce 27,8 millions d’euros d’investissements dans les écoles et la généralisation de la cantine gratuite.
Cependant :
Cet investissement est principalement concentré sur les établissements de Saint-Denis, laissant planer des doutes sur l’équité entre les deux communes fusionnées. L’extension de la gratuité des cantines à Pierrefitte est mentionnée mais sans calendrier précis ni garantie de mise en œuvre rapide.
Le rapport ne précise pas la répartition entre la rénovation des bâtiments, l’équipement numérique ou la création de nouvelles infrastructures, empêchant d’évaluer la pertinence de l’affectation des fonds.
Enfin, rien n’est dit sur la maintenance des bâtiments rénovés, pourtant essentielle pour éviter des coûts supplémentaires à moyen terme.
2. Sécurité : des annonces chiffrées mais un manque de détails opérationnels
➡️ L’objectif d’atteindre 149 policiers municipaux d’ici fin 2025 est affiché, ainsi que le développement de la vidéoprotection.
Cependant :
Aucune indication n’est donnée sur le plan de recrutement, alors que le manque d’attractivité de la fonction publique territoriale pourrait compliquer l’atteinte de cet objectif.
L’installation de nouvelles caméras est mentionnée mais sans évaluation des coûts de maintenance ou de renouvellement, ni preuve de leur efficacité réelle sur le terrain.
Le renforcement de la police municipale est présenté comme une solution majeure, mais sans articulation claire avec les politiques de prévention ou les autres acteurs de la sécurité publique.
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Chers habitants,
La municipalité met en avant dans ce rapport une progression des recettes liée à la création de la commune nouvelle et à des recettes exceptionnelles. Si ces entrées financières peuvent sembler rassurantes à première vue, une analyse approfondie permet de mettre en évidence plusieurs faiblesses et incertitudes quant à leur pérennité et à leur utilisation réelle.
1. La dotation d’amorçage : un soutien temporaire à relativiser
➡️ La municipalité annonce une dotation d’amorçage de 15 € par habitant, soit 2,2 millions d’euros supplémentaires en 2025. Bien que cette aide permette d’accompagner la création de la commune nouvelle, il est important de rappeler que :
Cette dotation est exceptionnelle et temporaire, destinée uniquement à la période de transition. Il est donc légitime de s’interroger sur la pérennité des recettes après la fin de ce soutien financier.
Aucune information n’est fournie sur la manière dont cette somme sera utilisée. Servira-t-elle à financer des services pour les habitants ou sera-t-elle absorbée dans les frais liés à la réorganisation administrative ?
➡️ Cette dotation ne doit pas masquer la nécessité de trouver des ressources durables pour assurer le financement des services publics sur le long terme.
2. Progression de la dotation globale de fonctionnement : des incertitudes persistantes
➡️ La hausse de 2,2 millions d’euros de la dotation globale de fonctionnement (DGF) est présentée comme un signe positif. Cependant :
La DGF est dépendante des politiques nationales et des arbitrages budgétaires de l’État. Elle peut donc être revue à la baisse dans les années à venir, notamment dans un contexte de réduction des déficits publics.
Aucune précision n’est donnée sur la part que représenteront ces fonds dans le budget global de la commune nouvelle. Cette hausse est-elle suffisante pour compenser les besoins générés par la fusion et l’augmentation des charges ?
➡️ Miser sur cette dotation comme une recette stable est risqué, et le rapport ne présente aucune solution alternative en cas de baisse future de cette aide.
3. Recette exceptionnelle de 4,39 millions d’euros : une aide ponctuelle sans lien avec la gestion structurelle
➡️ La recette exceptionnelle de 4,39 millions d’euros liée à l’assurance pour les travaux du centre administratif incendié est spécifique à un événement ponctuel. Cette somme, bien qu’importante, ne constitue en rien :
Une solution durable pour financer des projets structurels.
Une réponse aux besoins de financement récurrents liés aux services publics, aux équipements ou à la masse salariale.
➡️ Présenter cette recette comme une progression des finances de la commune est trompeur, puisqu’elle ne sera ni récurrente ni utilisable pour d’autres projets que la reconstruction du centre administratif.
4. Des recettes affichées sans mise en perspective des dépenses
➡️ Le rapport met l’accent sur des recettes supplémentaires mais omet de les mettre en regard avec les dépenses prévues. Or, les précédents documents ont montré que :
La masse salariale augmente significativement.
Des investissements ambitieux sont prévus, nécessitant des emprunts importants.
Des coûts liés à la mutualisation des services et à la réorganisation administrative s’ajoutent.
➡️ Sans vision d’ensemble recettes-dépenses, ces chiffres peuvent donner une illusion de confort budgétaire alors que des tensions financières pourraient apparaître dès que ces aides exceptionnelles disparaîtront.
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Chers habitants,
Le rapport d’orientation budgétaire 2025 met en avant 10 millions d’euros d’investissements supplémentaires et un total de 70 millions d’euros d’investissements pour “préparer l’avenir” dans le cadre de la commune nouvelle. Si ces chiffres peuvent impressionner par leur ampleur, plusieurs faiblesses et zones d’incertitude apparaissent à la lecture détaillée des projets annoncés et des échanges précédents sur le sujet.
1. Des investissements concentrés sur certains secteurs au détriment d’autres besoins essentiels
➡️ Les investissements présentés se focalisent principalement sur les infrastructures scolaires et culturelles, ce qui est important, mais laisse de côté des domaines cruciaux comme :
La mobilité urbaine : Aucune mention d’investissements pour améliorer les transports ou les mobilités douces.
Les infrastructures sportives et les équipements de quartier, pourtant essentiels à la cohésion sociale.
La rénovation énergétique des bâtiments publics, pourtant indispensable face aux enjeux climatiques.
➡️ Cette concentration sectorielle pose la question de l’équilibre des priorités et de la prise en compte des besoins réels des habitants, notamment ceux de Pierrefitte qui semblent moins servis dans cette répartition.
2. Des projets coûteux sans calendrier précis ni plan de financement détaillé
➡️ Parmi les projets mentionnés, nous relevons :
Groupe scolaire Lili Boulanger à Pleyel (6,5 M€) : Sa livraison est annoncée, mais aucune information sur les coûts de fonctionnement à venir (personnel, entretien) n’est donnée.
Travaux du groupe scolaire Anatole France de Pierrefitte (10,6 M€) : Bien que cette somme soit significative, il manque des précisions sur :
Les délais de réalisation.
Les modalités de relogement temporaire des élèves pendant les travaux.
L’impact sur la scolarité et la sécurité des enfants.
Rénovation du conservatoire de Saint-Denis (6,3 M€) : Ce projet, bien qu’important pour la culture, suscite des questions quant à la priorité donnée à cet équipement par rapport à d’autres besoins plus urgents.
➡️ Le document ne détaille pas la provenance des financements :
Quelle part provient de l’emprunt ?
Quelle est la contribution des subventions ?
Y aura-t-il un impact sur la fiscalité future des habitants ?
Sans ces précisions, il est difficile de juger de la viabilité financière de ces projets.
3. Poursuite du rattrapage de la dette patrimoniale : Un coût élevé sans visibilité sur les économies générées
➡️ Les 5 millions d’euros alloués à l’entretien des écoles pour rattraper la dette patrimoniale sont nécessaires, mais :
Pourquoi ces travaux n’ont-ils pas été anticipés auparavant pour éviter un coût si élevé aujourd’hui ?
Aucune mention n’est faite d’un plan pluriannuel qui permettrait d’assurer la durabilité des investissements réalisés.
Ces travaux seront-ils terminés avant la prochaine rentrée scolaire ? Les habitants sont en droit de savoir si les enfants bénéficieront rapidement de conditions d’accueil améliorées.
4. Travaux du centre municipal de santé de La Plaine : Une somme modeste pour des besoins potentiellement sous-estimés
➡️ 1,2 million d’euros sont prévus pour la rénovation du centre municipal de santé de La Plaine. Cette somme, au regard des besoins d’accès aux soins dans le quartier, pourrait être insuffisante pour :
Moderniser les équipements médicaux.
Répondre aux normes d’accessibilité pour tous les usagers.
Augmenter la capacité d’accueil pour faire face à la demande croissante.
➡️ Aucune information n’est donnée sur les délai de réalisation ou sur les services de santé temporairement fermés pendant les travaux.
5. Un affichage d’investissements “pour l’avenir” sans concertation apparente avec les habitants
➡️ L’un des points les plus problématiques reste l’absence de consultation citoyenne dans la définition des priorités d’investissement.
Comment ont été choisis ces projets ?
Ont-ils été discutés avec les conseils de quartier, les associations locales ou les parents d’élèves ?
➡️ Dans le cadre d’une commune nouvelle, il est essentiel que les habitants de Saint-Denis et de Pierrefitte soient associés aux décisions qui engagent les finances publiques sur plusieurs années.